France – Brésil, 14e du nom.

Ce millésime 2011 ne restera pas dans les anales des confrontations entre la Seleçao et l’équipe de France. Enfants gâtés que nous sommes, nous avons été habitués à tellement mieux !

Mais ne boudons pas notre plaisir après cette victoire acquise sur une équipe elle aussi en (re)construction.

Les joueurs de Menezes ont abordés cette rencontre de manière « barcelonesque ». Circulation de balle sur tous les espaces du terrain – confiscation pourrait-on même dire – les Bleus ont mis une bonne minute à toucher leur premier ballon après le coup d’envoi. Le pied sur le frein, peu inspiré pendant les quinze premières minutes, les Tricolores sont entrés dans ce match de manière sérieuse mais sur la pointe des pieds. Comme le soulignais Lizarazu lors du direct, les Bleus semblaient avoir fait le choix de laisser la maitrise technique à leurs adversaires du soir.

Un beau mouvement conclu par une frappe non cadrée de Benzéma, faisant suite à une très belle déviation en une touche de Gourcuff – son seul fait marquant du match – sonne le réveil des français. Au passage j’ai envie de dire : « pauvre Yoann, il va encore se faire découper par les tous les rageux qui l’ont pris pour cible depuis quelques semaines (mois). Ce qui me rassure c’est que la mémoire est volatile et les vestes réversibles. On oubliera donc très vite le passage à vide du Breton lorsqu’il aura retrouvé un niveau de jeu en adéquation avec sa valeur intrinsèque.

Fait de jeu ou attentat ?

Les Auriverde (je cherche encore le verts dans la tenue des Brésiliens… Tout se perd ma pauv’ Lucette !) maintiennent leur ligne de conduite et la maitrise du ballon. Peu dangereux, malgré quelques offensives intéressantes, les Brésiliens manquent cruellement de réalisme devant le but ou dans le dernier voire l’avant-dernier geste. Lloris, vigilent et concentré, doit s’employer à quelques reprises sans pour autant être mis en difficulté, bien protégé qu’il était par sa défense et particulièrement une charnière centrale qui trouve ses marques match après match.
Quand je vous parlais de mémoire et de vestes réversibles quelques lignes plus haut…
On y est (déjà) ! Elle semble bien loin cette rencontre France – Autriche (septembre 2008) où Mexes le banni ne devait plus mettre un pied en Equipe de France.

Benzéma, bien en jambe, montrant une envie qui donne envie d’avoir envie de le voir plus souvent sur un terrain de football, provoque à cinq minutes de la pause une faute déterminante pour la suite de la rencontre. Alors, fait de jeu ou attenta ? Je dois avouer qu’à vitesse réelle ma première réaction fut assez vive vis-à-vis de l’arbitre que je qualifiais de peu psychologue pour un match amical… de gala. Une certains nombre de carton jaune auraient pu être sortis avant pour calmer les esprits qui commençaient à monter en température.

Ce qu’a permis la vidéo sur ce coup là (le ralenti si vous préférez) c’est de me conforter dans l’idée qu’un arbitre compétent et bien placé prenait souvent la bonne décision. Force est de constater sur cette action : volontaire ou non, attentat ou engagement excessif, geste non-maitrisé ou coup volontaire porté à adversaire, que ce carton rouge ne souffre d’aucune contestation tant la jambe et les crampons d’Hernanes montent haut, mettant en danger l’intégrité physique du joueur.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

C’est terrible comme la psychologie influe sur les ambitions d’une équipe. Les Brésiliens réduits à dix reculent en bloc de dix bons mètres. Les Bleus reprennent le jeu à leur compte et terminent cette première période dans un tout autre état d’esprit.

Le retour des vestiaires se fait sous les mêmes auspices.
Benzéma, assoiffé de jeu, se procure les plus belles occasions de cette seconde période. Il sera récompensé de ses efforts à la réception d’un centre puissant à ras de terre de Menez qui, pour une fois dans cette partie, faisait le bon choix au bon moment (54e). À noter toutefois la belle percée du joueur de la Roma précédant ce centre au cordeau.

Ça y est, les joueur de Laurent Blanc ont enfin pris la mesure de ce match et commencent à produire du jeu intéressant. Ce que je crains le plus dans ce qu’on appelle le temps fort de l’équipe, c’est un deuxième puis un troisième but tricolore. Rendez-vous compte ! Treize ans plus tard un remake de 98 en version Canada Dry. Non, s’eût été trop cher payé pour la prestation proposée.
Que nenni ! Le jeu des deux équipes s’étiole au fil des minutes, nous offrant une fin de match assez terne. Quelques estocades de part et d’autre mais peu d’envie d’aller de l’avant, peu de créativité. Les vieux démons ne sont pas tous morts.

Alphonse de Lamartine disait : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».

Coté brésilien j’imagine Mano Menezes dire à ses joueur : « Un seul joueur vous manque et vous ne savez plus jouer ».

Rome ne s’est pas fait en un jour. Les deux équipes rebâtissent pour le futur, vers des objectifs différents, dans des délais différents. Faisons-leur confiance pour nous offrir le meilleur d’ici quelques mois ou années.

Footment vôtre
Msieur J

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